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Les radios commerciales canadiennes en difficultés dans les zones urbaines, stables sur les marchés locaux

Alors qu’en France, malgré l’érosion de l’audience, le marché publicitaire de la radio progresse, les difficultés des radios commerciales québécoises font la Une de la presse. Noovo info titre «  L’avenir de la radio commerciale plus que jamais menacé, selon Cogeco ». Le Devoir « La radio commerciales rattrapée par la crise des médias » et « Cogeco évoque des fermetures de stations de radio ».

 

Les stations de radio commerciales du groupe Cogeco annoncent une baisse de chiffre d’affaires de -20% en cinq ans. Selon le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), les revenus des stations de radio privées du pays ont chuté de 24 % entre 2019 et 2022. 

 

 

Tous réclament des modifications du cadre réglementaire pour contrer les plateformes de streaming

Selon Noovo Info « Jusqu’à présent, Cogeco n’a pas procédé à une restructuration majeure dans ses 21 stations de radio comme certains autres médias l’ont fait dans les derniers mois – le Groupe TVA a notamment aboli 547 postes plus tôt cet automne. »

Selon Le Devoir « L’industrie des médias est en crise, et c’est pour cela qu’on demande au CRTC d’alléger les obligations des radiodiffuseurs traditionnels dès aujourd’hui », a réitéré par courriel Bell Média, propriétaire entre autres des réseaux Énergie et Rouge au Québec qui avait annoncé en juin la fermeture de six stations de radio et la suppression de 1300 emplois, surtout au Canada anglais.. Un appel à la déréglementation qu’a réitéré lundi Mirko Bibic, le p.-d.g. de Bell Canada, lors d’une allocution au Cercle canadien de Montréal ».

« Sans l’instauration de règles équitables pour les radiodiffuseurs traditionnels, des centaines de stations vont fermer et des milliers d’emplois vont disparaître. Nous assisterons à l’apparition de déserts médiatiques d’un océan à l’autre », a alerté la présidente de Cogeco Media, Caroline Paquet, devant le CRTC.

Une situation stable sur les marchés locaux

Sylvain Chamberland, président de l’Association des radios régionales francophones (ARRF) et également à la tête d’Arsenal Média, un groupe qui rassemble 18 petites stations en région déclare dans Le Devoir « La plupart de ses stations locales ont vu leurs cotes d’écoute augmenter ces dernières années mais que les revenus ont légèrement baissé ou, au mieux, stagné.  Ça veut dire deux choses. Premièrement : une chance que nos cotes d’écoute n’ont pas baissé. Deuxièmement : la réalité en région et dans les grands centres est très différente », souligne-t-il.

La publicité locale progresse de 11% , la pub nationale perd -8% (2022 vs 2021)

 

Source : CRTC