18’000$ par mois, c’est le revenu du podcast de Todd Moore White Noise Sleep Sounds de Tmsoft publié sur Spotify. Les podcasts durent environ 9h et ne comportent que des bruits blancs*, sans paroles ; des vagues, du vent, des sons de la forêt, la pluie, les ventilateurs…
Le podcast est disponible sur abonnement mais la plupart des gens écoutent la version gratuite financée par la publicité. Parce que Moore ne veut pas interrompre l’aura apaisante de son émission, il choisit de n’inclure que des publicités pré-roll. Anchor gère la commercialisation et verse au podcasteur 12,25 $ par millier d’écoutes, ce qui représente environ 612,50 $ par jour, soit environ 18 375 $ par mois pour environ 50’000 écoutes par jour.
En plus du podcast, il diffuse également ses sons apaisants sous forme de morceaux de musique, qui génèrent des revenus grâce aux redevances, et sous forme de vidéos sur YouTube. Pour promouvoir le podcast « Tmsoft’s White Noise Sleep Sounds», Moore achète des publicités sur Spotify et place des auto-promos sur son site Web et son application. L’algorithme de Spotify peut également orienter les auditeurs vers ces podcasts en fonction de leurs requêtes de recherche ou de leurs sélections précédentes.
*(Source Wikipedia) En médecine, on parle de « bruit blanc » pour des sons qui ne présentent pas de hauteur tonale, et pas d’élément sonore permettant de désigner un objet connu comme source.
Le bruit blanc présente des propriétés hypnotiques, exploités par des appareils vendus pour favoriser l’endormissement des bébés. La diffusion pendant quelques minutes d’un bruit blanc à un niveau assez élevé (72,5 dB Lp pendant 30 s puis 67 dB Lp pendant 4 min) peut en effet induire ou faciliter le sommeil chez le nouveau-né humain de même que chez l’adulte, probablement en réduisant le rapport signal/bruit du son ambiant (ce qui rappelle peut-être au nouveau-né une ambiance intra-utérineb)5. Des médecins de l’hôpital de Toronto mettent en garde contre l’usage excessif de ces appareils6.
En 2018, une étude indique que le bruit blanc pourrait accélérer le vieillissement du cerveau, et déconseille ces thérapies par bruit blanc sur le long terme8.
Williamson assimile le bruit identifiable des vagues océaniques sur la plage à un bruit blanc. Il conclut que l’exposition à ce bruit en unité de soins intensifs en situation postopératoire (pontage aorto-coronarien) est favorable au sommeil des patients12. Une étude publiée en 2002 désigne comme bruit blanc toutes ces variétés de signal sonore, ainsi que le bruit d’un ventilateurc utilisées pour masquer les bruits ambiants. Les auteurs concluent que ces bruits, ou du véritable bruit à large spectre enregistré sur CD, pourraient être une « alternative non-pharmacologique » à de nombreux médicaments sédatifs, hypnotiques utilisés pour combattre l’insomnie, divers troubles psychiatriques, ou effets de stress et de stress post-traumatique13.