A l’issue de cette première journée des Radiodays Europe 2015 à Milan mon sentiment est partagé et mon enthousiasme chronique sur l’avenir de la radio un peu émoussé.
Oui, la radio (l’audio devrais-je dire), offre de fantastiques opportunités :
- L’audio online est la meilleure manière d’atteindre la génération smartphone-headphones.
- La radio embarquée dans tous les mobiles accompagne le consommateur tout au long de la journée, jusque sur les points de vente, multipliant les points de contacts possibles.
- Les données disponibles sont de plus en plus pertinentes (La BBC a présenté les états émotionnels des auditeurs en fonction du device utilisé au fil de la journée…).
- La créativité audio offre des perspectives de manipulation.. oups, pardon, d’influence sur les comportements que les annonceurs devraient adorer.
- Les développements technologiques sont épatants, les nouvelles apps sont bluffantes, les logiciels savent tout mieux faire…
Mais… Tout cela pour un business insignifiant pour la plupart des radios. Malgré un inventaire important, le digital représente 1% des revenus du groupe NRJ (Leeroy Shillingford), un CA à 2 petits chiffres pour Global Radio (UK) , 2 à 3% pour RMS (Allemagne)… Et pendant ce temps les plateformes musicales gagnent du terrain, les annonceurs investissent massivement dans le e-marketing et les opérateurs de radios doutent encore des efforts à faire pour engager une réelle transformation digitale… La révolution numérique ne menacerait-elle pas la radio européenne ?
Michel Colin